Qu'est-ce que zoopraxiscope ?

Le zoopraxiscope est un dispositif inventé par le photographe britannique Eadweard Muybridge dans les années 1870. Il s'agit d'une machine précurseure du cinéma, utilisée pour projeter rapidement une série de photographies animées sur un écran, créant ainsi l'illusion du mouvement.

Le terme "zoopraxiscope" est dérivé des mots grecs "zoo" signifiant "animal" et "praxis" signifiant "action", ce qui illustre bien l'utilisation principale de l'appareil par Muybridge : étudier et analyser le mouvement des animaux.

Muybridge s'est intéressé au mouvement des chevaux et a été financé par le gouvernement américain pour mener une série d'expériences. Il a installé des lignes de caméras le long d'une piste de course afin de capturer plusieurs images en rafales à des intervalles très courts.

Les photographies obtenues ont ensuite été montées sur des disques de verre rotatifs, qui étaient projetés à travers le zoopraxiscope. L'appareil était composé de cylindres tournants munis de miroirs qui réfléchissaient la lumière à travers une fente dans le cylindre, créant ainsi l'illusion de mouvement sur l'écran.

La création du zoopraxiscope a révolutionné la compréhension du mouvement dans l'art et les sciences. Ses photographies en mouvement ont servi de base pour les travaux ultérieurs sur le cinéma et l'animation, inspirant des réalisateurs tels que Georges Méliès et les frères Lumière.

Le zoopraxiscope a également influencé des artistes et des chercheurs dans d'autres domaines. Les peintres impressionnistes ont été particulièrement inspirés par les études de mouvement de Muybridge, et le zoopraxiscope a également été utilisé par des étudiants en physiologie et en anatomie pour étudier les mouvements humains.

Bien que le zoopraxiscope ait été un précurseur important du cinéma, il a finalement été supplanté par d'autres technologies, notamment le kinétoscope de Thomas Edison et le cinématographe des frères Lumière. Néanmoins, l'influence et l'importance du zoopraxiscope dans l'histoire de l'art et du cinéma ne peuvent pas être sous-estimées.

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