Qu'est-ce que prince-électeur ?

Le terme "prince-électeur" se réfère à un titre et à une fonction spécifiques qui existaient dans le Saint-Empire romain germanique entre les XVe et XVIIIe siècles. Les princes-électeurs étaient les sept membres les plus puissants de la noblesse allemande et avaient le privilège d'élire le roi des Romains, qui était le monarque régnant de l'empire.

Les sept princes-électeurs étaient :

  1. L'archevêque de Mayence: le plus ancien et le plus important des princes-électeurs, il était également l'archichancelier de l'empire.
  2. L'archevêque de Trèves : le deuxième plus puissant après l'archevêque de Mayence.
  3. L'archevêque de Cologne : le troisième prince-électeur, il avait une influence considérable dans le nord de l'empire.
  4. Le roi de Bohême : bien qu'il ne fût pas un archevêque, le roi de Bohême était un prince-électeur en vertu de son statut de monarque.
  5. Le duc de Saxe : il représentait une puissante région allemande et était l'un des ducs les plus riches et les plus influents.
  6. Le margrave de Brandebourg : plus tard devenu roi de Prusse, le margrave de Brandebourg était un prince-électeur important.
  7. Le comte palatin du Rhin : le plus petit des princes-électeurs, mais il jouait néanmoins un rôle significatif dans les décisions de l'empire.

Chaque prince-électeur avait un vote égal lors de l'élection du roi des Romains, et il était impératif qu'un candidat obtienne la majorité des voix pour être couronné. Une fois élu, le roi des Romains était le successeur désigné de l'empereur en titre, bien que l'empereur n'ait pas toujours été élu de son vivant.

Le titre de prince-électeur conférait divers privilèges, tels que l'immédiateté impériale, c'est-à-dire la souveraineté directe sur leurs territoires, et l'exemption de nombreuses obligations envers l'empire. Cependant, le pouvoir des princes-électeurs était souvent en concurrence avec celui de l'empereur et pouvait varier considérablement selon les circonstances politiques.

Au fil du temps, le Saint-Empire romain germanique a perdu de son importance et de sa cohésion, et les fonctions des princes-électeurs ont été progressivement abolies. L'empire a été dissous en 1806 lors des réformes napoléoniennes, mettant fin à près de mille ans de règne.

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