Qu'est-ce que mondina ?

La "mondina" était une ouvrière agricole qui travaillait dans les rizières du nord de l'Italie, principalement dans la région de la Lombardie et du Piémont, pendant la majeure partie du XXe siècle.

Le terme "mondina" dérive du verbe italien "monda", qui signifie "peler" ou "égrener". Les mondines étaient principalement des femmes, souvent des jeunes filles, qui étaient employées pour effectuer le dur travail de plantation, de croissance et de récolte du riz. Elles étaient recrutées dans les régions pauvres du sud de l'Italie, notamment dans le Mezzogiorno, et venaient travailler dans les rizières pendant la saison de plantation, qui allait d'avril à octobre.

Le travail dans les rizières était très exigeant, physiquement éprouvant et effectué dans des conditions difficiles. Les mondines devaient planter les plants de riz dans la boue, en se tenant courbées pendant de longues heures sous le soleil brûlant ou la pluie. Elles travaillaient généralement de l'aube au crépuscule, six jours par semaine, pour des salaires très bas.

Les conditions de logement des mondines étaient souvent médiocres, avec des dortoirs surpeuplés et peu hygiéniques. Les entreprises rizicoles fournissaient généralement un maigre repas quotidien aux travailleurs, mais les conditions de vie restaient difficiles.

La vie des mondines était marquée par une forte solidarité entre elles. Elles chantaient en travaillant, pour soulager la tâche pénible, et se soutenaient mutuellement. La chanson "La mondina" est devenue un symbole de leur lutte et de leur résistance.

Au fil des années, grâce aux luttes syndicales et aux revendications des travailleurs, les conditions de travail dans les rizières se sont progressivement améliorées. Aujourd'hui, la mécanisation a rendu leur travail moins pénible, mais les jeunes générations ont peu à peu abandonné cette profession.

La figure de la mondina est cependant restée dans l'imaginaire collectif italien comme un symbole de l'exploitation, de la lutte et de la dignité des travailleurs agricoles. Des expositions, des musées et des festivals sont consacrés à la mémoire des mon