Qu'est-ce que gavelkind ?

Le "gavelkind" est un ancien système de succession hérité de la tradition germanique et utilisé dans certaines régions de l'Europe occidentale médiévale, notamment en Angleterre et en France.

Le terme "gavelkind" dérive du mot anglais "gavel" qui signifie "partager" en vieux norrois, et "kind" qui signifie "enfant" en anglais. Il faisait référence à la pratique de diviser les terres et les biens d'un défunt entre ses fils, plutôt que de les hériter en totalité par l'aîné, comme c'était le cas dans le système de succession agnatique.

Selon le système de gavelkind, lorsqu'un propriétaire décédait, ses biens étaient partagés également entre tous ses enfants de sexe masculin. Cela signifiait que chaque fils recevait une part équitable des terres et des biens de son défunt père. Les filles étaient souvent exclues de la succession des biens immobiliers, mais pouvaient recevoir une "dot" et hériter de certains biens mobiliers.

Ce système était considéré comme plus équitable que le système agnatique, où l'aîné héritait de la totalité des biens, car il permettait une distribution plus équitable des richesses entre les héritiers mâles. Il était également censé prévenir la concentration excessive de terres et de richesses dans les mains d'une seule famille.

Cependant, le gavelkind avait aussi ses inconvénients. La division des terres entre les fils pouvait conduire à une fragmentation excessive des domaines, rendant ainsi difficile la gestion et l'exploitation des terres. En outre, cela entraînait souvent des querelles entre les frères et des conflits familiaux pour le contrôle des biens.

Au fil du temps, le système de gavelkind a été progressivement remplacé par le système de primogéniture, dans lequel l'aîné hérite de la totalité des biens. Cependant, certaines régions, comme le Kent en Angleterre, ont conservé le gavelkind jusqu'au XIXe siècle.

Aujourd'hui, le gavelkind est principalement connu en tant que système de succession médiéval, mais son impact historique sur la gestion des terres et la répartition des richesses reste notable.

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