Qu'est-ce que bōsōzoku ?

"Bōsōzoku" est un terme japonais qui désigne un groupe de motards rebelles au Japon. Le terme « bōsōzoku » signifie littéralement « tribu folle de courir vite ». Ces bandes de motards ont émergé dans les années 1950 et sont devenus très populaires dans les années 1970 et 1980.

Les membres des bōsōzoku sont souvent de jeunes hommes vêtus de tenues distinctives et arborant des cheveux teints, des blousons en cuir ornés de slogans, des masques stylisés et des casques personnalisés. Bien que le style vestimentaire des bōsōzoku soit souvent associé à la délinquance et à la violence, ce ne sont pas tous des criminels. Beaucoup rejoignent ces gangs par sentiment d'appartenance, de camaraderie et de rébellion contre l'ordre social établi.

Les bōsōzoku sont connus pour perturber l'ordre public en conduisant leurs motos de manière dangereuse, en enfreignant les codes de la route et en causant des nuisances sonores. Ils sont souvent accusés de bruit excessif en raison des tuyaux d'échappement modifiés de leurs motos, connus sous le nom de "sanorī" ou "chicanes". Ces modifications permettent aux motos de produire un bruit assourdissant qui peut être entendu à des kilomètres à la ronde.

Au fil du temps, les bōsōzoku ont attiré l'attention des autorités qui ont tenté de les réprimer en imposant des lois plus strictes sur les véhicules modifiés et en renforçant les sanctions pour les infractions de la route. De plus, avec l'évolution des loisirs et des modes de vie, le nombre de membres des bōsōzoku a diminué et la popularité de ces groupes a commencé à décliner.

Cependant, les bōsōzoku ne sont pas complètement disparus et il existe encore des motards qui perpétuent cette sous-culture. Certains membres des bōsōzoku continuent de se rassembler lors de manifestations illégales appelées "kenka-mise", où ils défilent en grand groupe dans les rues pour attirer l'attention.

Bien que le comportement des bōsōzoku puisse être dérangeant et illégal, ils représentent également un aspect unique de la culture japonaise. Ils suscitent souvent des réactions mitigées, certains les considérant comme des marginaux perturbateurs, tandis que d'autres les voient comme une expression de la jeunesse et de la contre-culture japonaise.